Compositeurs
Jean Françaix (1912-1997)
Jean Françaix est né au Mans, le 23 mai 1912.
Ses dons musicaux exceptionnels peuvent se développer en toute liberté grâce à un entourage familial favorable (son père est directeur du Conservatoire du Mans et sa mère professeur de chant). Ces dons sont en effet si extraordinaires que son illustre professeur Nadia Boulanger, à qui on le confie pour sa formation musicale lorsqu'il a dix ans, écrit à sa mère: "Madame, je ne sais pas pourquoi nous perdons du temps à lui apprendre l'harmonie, il sait l'harmonie. Je ne sais pas comment, mais il la sait, il est né la sachant. Faisons du contrepoint". Cette même année, il écrit "Pour Jacqueline", oeuvre dédiée à sa petite cousine et éditée deux ans plus tard par les éditions Sénart.
L'année suivante, en 1923, Maurice Ravel, en réponse à l'envoi d'un manuscrit, encourage l'enfant à continuer dans la voie qu'il a choisie et écrit notamment: "Parmi les dons de cet enfant, je remarque surtout le plus fécond que puisse posséder un artiste, celui de la curiosité".
A 18 ans il obtient son premier prix de piano, premier nommé, au Conservatoire National Supérieur de Paris. Deux ans plus tard, il représente, avec Claude Delvincourt, la jeune école française au Festival International de Vienne, où l'on joue ses "Huit Bagatelles", qui remportent un triomphe.
Le succès de son "Concertino pour piano et orchestre" , en 1932, sera suivi par beaucoup d'autres et ses compositions seront dirigées par les plus grands chefs : Paul Paray, Hermann Cherchen, Pierre Monteux, Eugène Ormandy, Manuel Rosenthal, Herbert von Karayan, Antal Dorati, Pierre Dervaux, Seiji Ozawa, Georges Prêtre...
Il a écrit les musiques de seize ballets, montés par des chorégraphes de grande réputation tels que Léonide Massine ("Scuola di ballo", par les Ballets Russes à Monte-Carlo en 1933), Serge Lifar ("Le Roi nu", à l'Opéra de Paris en 1935), Roland Petit ("Les Demoiselles de la nuit", sur un livret de Jean Anouilh, à l'Opéra de Paris en 1948 et à la Scala de Milan), Georges Balanchine ("A la Françaix" en 1951, d'après sa "Sérénade", par le New-York City Ballet),
Les partitions de ces quatre ballets, ainsi que celle des "Malheurs de Sophie", ont été enregistrées, au début des années 2000, par l'Orchestre d'Ulster, dirigé par Thierry Fischer.
Son dernier ballet "Pierrot où les secrets de la nuit", d'après Michel Tournier, a été présenté en 1988 au Théâtre Régional de Salzbourg sous la direction de Jean-Philippe Rouchon.
Son oeuvre majeure, "L'Apocalypse selon Saint Jean", pour choeurs, soli et orchestre, créée à Paris par Charles Munch en 1942, fut reprise à Berlin, à Londres et enfin en Italie, en 1961, dans la cathédrale de Montreale. Après quarante années d'interruption, cet oratorio fut à nouveau représenté en 1997 à Göttingen et à Linz avec l'Orchestre Symphonique de Göttingen conduit par Christian Simonis (avec le premier enregistrement sur CD).
Suivirent quatre nouvelles exécutions en deux ans, dont une en 1999 dans la cathédrale du Mans, inspiratrice de l'oeuvre, soixante ans après sa date de composition (avec un enregistrement public par l'Orchestre Français d'Oratorio dirigé par Jean-Pierre Loré).
Les dernières représentations ont eu lieu à Munich en février 2004 avec l'Orchestre Symphonique et les Choeurs de la Radio Bavaroise dirigés par Marcello Viotti et à Stuttgart le 3 octobre 2010 avec le Staatsorchester de Stuttgart.
Il a composé cinq Opéras et Opéras Comiques, dont "La Main de Gloire", et "La Princesse de Clèves", qui ont été représentés en 1950 et en 1951 à Bordeaux, pour le premier, et en 1965 à Rouen, pour le second, sans avoir été repris depuis en France malgré un grand succès et une critique particulièrement élogieuse. D'autres oeuvres vocales restent à redécouvrir, dont le "Diable Boiteux", qui fut entièrement bissé lors de sa représentation au Carnegie Hall de New-York en 1950, "Trois Poèmes de Paul Valéry" et "L'Ode à la Gastronomie", toutes deux écrites pour choeur a cappella.
Sa musique de chambre (du duo au dixtuor, avec plus de cinquante pièces), est en revanche constamment jouée et enregistrée dans le monde (son "Trio à cordes", son "Quintette à vents No1" , son "Petit Quatuor pour saxophones" ou son "Tema con variazioni" sont devenus des classiques du répértoire), de même que la plupart de ses concerti pour instruments solistes et orchestre (environ quarante pièces pour presque tous les instruments de l'orchestre), dont les plus connus sont "L'Horloge de Flore" (1959), pour hautbois et orchestre, et le "Concerto pour clarinette et orchestre" (1967).
Mais, signe des temps, c'est avec ses partitions de musique de films écrites pour Sacha Guitry (dont le célèbre "Si Versailles m'était conté" ), que Jean Françaix obtint une certaine notoriété publique dans son pays.
Il meurt à Paris le 25 septembre 1997, à l'âge de 85 ans.
Jacques Françaix (biographie tirée du site internet de Jean Françaix)
Ses dons musicaux exceptionnels peuvent se développer en toute liberté grâce à un entourage familial favorable (son père est directeur du Conservatoire du Mans et sa mère professeur de chant). Ces dons sont en effet si extraordinaires que son illustre professeur Nadia Boulanger, à qui on le confie pour sa formation musicale lorsqu'il a dix ans, écrit à sa mère: "Madame, je ne sais pas pourquoi nous perdons du temps à lui apprendre l'harmonie, il sait l'harmonie. Je ne sais pas comment, mais il la sait, il est né la sachant. Faisons du contrepoint". Cette même année, il écrit "Pour Jacqueline", oeuvre dédiée à sa petite cousine et éditée deux ans plus tard par les éditions Sénart.
L'année suivante, en 1923, Maurice Ravel, en réponse à l'envoi d'un manuscrit, encourage l'enfant à continuer dans la voie qu'il a choisie et écrit notamment: "Parmi les dons de cet enfant, je remarque surtout le plus fécond que puisse posséder un artiste, celui de la curiosité".
A 18 ans il obtient son premier prix de piano, premier nommé, au Conservatoire National Supérieur de Paris. Deux ans plus tard, il représente, avec Claude Delvincourt, la jeune école française au Festival International de Vienne, où l'on joue ses "Huit Bagatelles", qui remportent un triomphe.
Le succès de son "Concertino pour piano et orchestre" , en 1932, sera suivi par beaucoup d'autres et ses compositions seront dirigées par les plus grands chefs : Paul Paray, Hermann Cherchen, Pierre Monteux, Eugène Ormandy, Manuel Rosenthal, Herbert von Karayan, Antal Dorati, Pierre Dervaux, Seiji Ozawa, Georges Prêtre...
Il a écrit les musiques de seize ballets, montés par des chorégraphes de grande réputation tels que Léonide Massine ("Scuola di ballo", par les Ballets Russes à Monte-Carlo en 1933), Serge Lifar ("Le Roi nu", à l'Opéra de Paris en 1935), Roland Petit ("Les Demoiselles de la nuit", sur un livret de Jean Anouilh, à l'Opéra de Paris en 1948 et à la Scala de Milan), Georges Balanchine ("A la Françaix" en 1951, d'après sa "Sérénade", par le New-York City Ballet),
Les partitions de ces quatre ballets, ainsi que celle des "Malheurs de Sophie", ont été enregistrées, au début des années 2000, par l'Orchestre d'Ulster, dirigé par Thierry Fischer.
Son dernier ballet "Pierrot où les secrets de la nuit", d'après Michel Tournier, a été présenté en 1988 au Théâtre Régional de Salzbourg sous la direction de Jean-Philippe Rouchon.
Son oeuvre majeure, "L'Apocalypse selon Saint Jean", pour choeurs, soli et orchestre, créée à Paris par Charles Munch en 1942, fut reprise à Berlin, à Londres et enfin en Italie, en 1961, dans la cathédrale de Montreale. Après quarante années d'interruption, cet oratorio fut à nouveau représenté en 1997 à Göttingen et à Linz avec l'Orchestre Symphonique de Göttingen conduit par Christian Simonis (avec le premier enregistrement sur CD).
Suivirent quatre nouvelles exécutions en deux ans, dont une en 1999 dans la cathédrale du Mans, inspiratrice de l'oeuvre, soixante ans après sa date de composition (avec un enregistrement public par l'Orchestre Français d'Oratorio dirigé par Jean-Pierre Loré).
Les dernières représentations ont eu lieu à Munich en février 2004 avec l'Orchestre Symphonique et les Choeurs de la Radio Bavaroise dirigés par Marcello Viotti et à Stuttgart le 3 octobre 2010 avec le Staatsorchester de Stuttgart.
Il a composé cinq Opéras et Opéras Comiques, dont "La Main de Gloire", et "La Princesse de Clèves", qui ont été représentés en 1950 et en 1951 à Bordeaux, pour le premier, et en 1965 à Rouen, pour le second, sans avoir été repris depuis en France malgré un grand succès et une critique particulièrement élogieuse. D'autres oeuvres vocales restent à redécouvrir, dont le "Diable Boiteux", qui fut entièrement bissé lors de sa représentation au Carnegie Hall de New-York en 1950, "Trois Poèmes de Paul Valéry" et "L'Ode à la Gastronomie", toutes deux écrites pour choeur a cappella.
Sa musique de chambre (du duo au dixtuor, avec plus de cinquante pièces), est en revanche constamment jouée et enregistrée dans le monde (son "Trio à cordes", son "Quintette à vents No1" , son "Petit Quatuor pour saxophones" ou son "Tema con variazioni" sont devenus des classiques du répértoire), de même que la plupart de ses concerti pour instruments solistes et orchestre (environ quarante pièces pour presque tous les instruments de l'orchestre), dont les plus connus sont "L'Horloge de Flore" (1959), pour hautbois et orchestre, et le "Concerto pour clarinette et orchestre" (1967).
Mais, signe des temps, c'est avec ses partitions de musique de films écrites pour Sacha Guitry (dont le célèbre "Si Versailles m'était conté" ), que Jean Françaix obtint une certaine notoriété publique dans son pays.
Il meurt à Paris le 25 septembre 1997, à l'âge de 85 ans.
Jacques Françaix (biographie tirée du site internet de Jean Françaix)
Oeuvres
- L'Adolescence Clémentine pour chant et piano (1941)