... more leaves... (2000)

Cette pièce fait partie d'un groupe d'œuvres dotées de titres apparentés. Elle est, de manière similaire à ...some leaves II... pour violon solo, dérivée du concert pour violon composé en 1991 From the Leaves of Shadow, qui constitue à son tour une référence au trio Schattenblätter (1975) du professeur de Jarrell, Klaus Huber. Et tout comme Huber qui, dans ce trio, veut évoquer par la pénombre de ses tonalités feutrées et fragmentaires la solitude des détenus politiques du monde entier, Jarrell, lui aussi, cultive dans son ensemble d'œuvres pour violons les côtés sombres du son. Cet effet est également obtenu par l'électronique en direct qui enrichit de couleurs étouffées la sonorité des violons et lui confère ainsi une profondeur supplémentaire. Dans nombre de ses œuvres, Jarrell montre sa prédilection pour les mélanges de couleurs ambigus et changeants entre lumière et ombre. Ce goût s'explique peut-être par son double talent de musicien et peintre, et par son amour pour Schubert.