Oeuvres
Métanoïa (2014)
Victor Cordero + Biographie
pour ensemble et 7 voix solistes
Commande du NEC et de l’ensemble vocal La Sestina, créée le 28 novembre 2014.
Métanoïa est une relecture personnelle du motet Vide Homo de Roland de Lassus, dernière pièce des Lagrime di San Pietro (1594). Les techniques appliquées dans la composition de cette œuvre s'inspirent librement des méthodes archéologiques de reconstruction d'objets de fouille. Dans le premier mouvement, par exemple, la pièce de Lassus est traitée comme un vase brisé dont les morceaux sont patiemment assemblés, afin de les montrer à l'auditeur comme s'ils étaient exposés dans les vitrines d'un musée. A l'image d'une reconstruction archéologique réelle - où l'on ne parvient à retrouver qu'un certain nombre de morceaux de l'objet original - les espaces vides laissés par les fragments manquants sont remplis d'une nouvelle matière. Cette technique permet de présenter à l'observateur une image tridimensionnelle complète de la pièce. Le choix du matériau de remplissage est certainement une question d'importance majeure, tant du point de vue archéologique que musical. Dans le reste de l'œuvre, la présence du motet de Lassus est très variable, allant de la citation exacte à la disparition de toute trace perceptible de l'objet original. (Victor Cordero)
Vide Homo (Roland de Lassus - 1594)
Vide homo, quae pro te patior,
Ad te clamo, qui pro te morior,
Vide poenas, quibus afficior,
Vide clavos, quibus confodior,
Non est dolor sicut quo crucior,
Et cum sit tantus dolor exterior,Intus tamen dolor est gravior,
Tam ingratum cum te experior.
Vois, homme, ce que pour toi je souffre,
Je t’appelle, toi pour qui je meurs,
Vois les peines que j’endure,
Vois les clous qui me transpercent,
Il n’existe pas de douleur comme celle de la Croix,
Et, si grande soit cette douleur extérieure,
La douleur intérieure est plus terrible encore,
Tant ton ingratitude me fait souffrir.
Métanoïa est une relecture personnelle du motet Vide Homo de Roland de Lassus, dernière pièce des Lagrime di San Pietro (1594). Les techniques appliquées dans la composition de cette œuvre s'inspirent librement des méthodes archéologiques de reconstruction d'objets de fouille. Dans le premier mouvement, par exemple, la pièce de Lassus est traitée comme un vase brisé dont les morceaux sont patiemment assemblés, afin de les montrer à l'auditeur comme s'ils étaient exposés dans les vitrines d'un musée. A l'image d'une reconstruction archéologique réelle - où l'on ne parvient à retrouver qu'un certain nombre de morceaux de l'objet original - les espaces vides laissés par les fragments manquants sont remplis d'une nouvelle matière. Cette technique permet de présenter à l'observateur une image tridimensionnelle complète de la pièce. Le choix du matériau de remplissage est certainement une question d'importance majeure, tant du point de vue archéologique que musical. Dans le reste de l'œuvre, la présence du motet de Lassus est très variable, allant de la citation exacte à la disparition de toute trace perceptible de l'objet original. (Victor Cordero)
Vide Homo (Roland de Lassus - 1594)
Vide homo, quae pro te patior,
Ad te clamo, qui pro te morior,
Vide poenas, quibus afficior,
Vide clavos, quibus confodior,
Non est dolor sicut quo crucior,
Et cum sit tantus dolor exterior,Intus tamen dolor est gravior,
Tam ingratum cum te experior.
Vois, homme, ce que pour toi je souffre,
Je t’appelle, toi pour qui je meurs,
Vois les peines que j’endure,
Vois les clous qui me transpercent,
Il n’existe pas de douleur comme celle de la Croix,
Et, si grande soit cette douleur extérieure,
La douleur intérieure est plus terrible encore,
Tant ton ingratitude me fait souffrir.
Concerts SMC Lausanne
Lundi 08 Décembre 2014 (Saison 2014-2015)
Nouvel Ensemble Contemporain (NEC) & Ensemble vocal La Sestina
+ Programme complet
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