L'aile suspendue (2013)

Je me suis inspirée de trois poèmes : La porte, Les astres et La mer, d’une philosophe et poétesse française, Simone Weil. Ma pièce L’aile suspendue entre le ciel et l’eau est en trois parties.
Le premier mouvement La porte commence avec un geste insistant et varié ; frapper la porte à plusieurs reprises. C’est le geste qui montre le désir humain de voir les vergers et les fleurs de l’autre côté. Malgré ces efforts, la barrière est trop forte. Finalement la porte s’ouvre mais il n’y a que du vide et de la lumière. Le dernier moment de ce mouvement représente l’enlèvement de la poussière qui couvrait les yeux humains presque aveuglés.
Le deuxième mouvement Les astres symbolise le monde de Dieu. Ces astres muets sont très loin du monde des hommes et glacials. Petit à petit les voix contrapuntiques ou isomorphiques représentent la décision humaine qui suit Dieu.
L’œuvre trinitaire se termine avec La mer. La distance entre le ciel (Dieu) et l’eau (humain) est longue. Cependant, l’aile suspendue oscille entre le ciel et l’eau et relie cette immense distance. Cette action de l’aile comble notre cœur. (Ezko Kikoutchi)