Oeuvres
Brakhage Miniature (2010)
Grégoire Lorieux + Biographie
pour piano et percussionniste jouant dans le piano
Cette courte pièce (esquisse pour un développement ultérieur) part, comme mes pièces récentes, d'une réflexion sur la métaphore musicale de la perception de la lumière. Les vitraux des églises ou des cathédrales captent, domestiquent la lumière, en un mot : l'inventent. De son côté, le cinéma inscrit (photographie) la lumière par des découpages temporels réguliers. Dans ses films les plus abstraits, le cinéaste Stan Brakhage interroge la perception même de la lumière. Chartres Series s'inspire de la contemplation des vitraux de la cathédrale : ce sont de longs a-plats de peinture étalés sur la pellicule ou bien des miniatures peintes reproduites à chaque image. Les photogrammes défilent sans cohérence apparente, mais l'effet de la persistance rétinienne combinée à la mémoire immédiate font percevoir au spectateur quelque chose qui finit par s'apparenter à des formes : une cohérence qui n'est peut-être pas conçue dans le film, mais apparaît à notre perception.
En composant, je mets à jour des éléments musicaux de la même façon : un son enregistré, pris comme point de départ de la pièce, est analysé en tranches temporelles fines qui ont chacune une empreinte harmonique, et ce découpage trace un schéma rythmique dont je détermine certains vecteurs de cohérence. J'associe d'autre part métaphoriquement la résonance acoustique à la propagation lumineuse : il est question de couleurs, de luminosités, d'instantanéité, de rémanence... Le piano est ici le lieu de construction de cette représentation d'une lumière qui apparaît d'abord découpée en tranches temporelles régulières : le pianiste et le percussioniste actionnent les cordes à chaque extrémité et construisent des faisceaux de résonances rémanentes. Plus tard, la lumière / résonance devient plus diffuse, plus concrète aussi.
Comme Brakhage construit dans Chartres Series une représentation des vitraux, c'est-à-dire une représentation de la représentation de la lumière, et invente son propre rêve lumineux, je tente de construire la métaphore du rayonnement d'une lumière sombre. (Grégoire Lorieux)
En composant, je mets à jour des éléments musicaux de la même façon : un son enregistré, pris comme point de départ de la pièce, est analysé en tranches temporelles fines qui ont chacune une empreinte harmonique, et ce découpage trace un schéma rythmique dont je détermine certains vecteurs de cohérence. J'associe d'autre part métaphoriquement la résonance acoustique à la propagation lumineuse : il est question de couleurs, de luminosités, d'instantanéité, de rémanence... Le piano est ici le lieu de construction de cette représentation d'une lumière qui apparaît d'abord découpée en tranches temporelles régulières : le pianiste et le percussioniste actionnent les cordes à chaque extrémité et construisent des faisceaux de résonances rémanentes. Plus tard, la lumière / résonance devient plus diffuse, plus concrète aussi.
Comme Brakhage construit dans Chartres Series une représentation des vitraux, c'est-à-dire une représentation de la représentation de la lumière, et invente son propre rêve lumineux, je tente de construire la métaphore du rayonnement d'une lumière sombre. (Grégoire Lorieux)
Concerts SMC Lausanne
Lundi 05 Mars 2018 (Saison 2017-2018)
HYPER DUO
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