Oeuvres
City Life (1995)
Steve Reich + Biographie
pour ensemble
I. Check it out (Viens voir)
II. Pile driver/alarms (Machine à enfoncer les pieux/avertisseurs)
III. It’s been a honeymoon – can’t take no mo’ (C’était peut-être chouette – on n’en peut plus)
IV. Heartbeats/boats and buoys (Battements de cœur/bateaux et bouées)
V. Heavy smoke (Fumée épaisse)
Entre répétition et déphasage, synchronie et décalage, la musique de Steve Reich appartient au courant minimaliste, dans la continuité de La Monte Young et Terry Riley. Contrairement aux œuvres précédentes du compositeur, City Life utilise des sons enregistrés qui ne sont pas diffusés sur une bande, mais directement en live via deux échantillonneurs (samplers), regroupant une palette de sons enregistrés à New York. On pourra entendre des paroles, des sonneries de métro, des sirènes d’ambulances, des engins de chantiers… Reich s’est inspiré des klaxons que l’on entend dans Un Américain à Paris de Gershwin.
La pièce est divisée en cinq mouvements tous attacca qui suivent une forme-pont (ABCBA). Elle présente New York comme une ville agitée, bruyante et ordonnée dans son désordre permanent. Les bruits urbains deviennent des instruments à part entière, orchestrés comme le reste des instruments.
Le premier mouvement Check it Out débute par un « innocent » choral d’une vingtaine de mesures, dont l’homorythmie contraste avec un mètre irrégulier. Solides piliers verticaux, ces accords représentent les hauts gratte-ciels de la métropole. Ce semblant de tranquillité est rapidement rompu par un vif ostinato au vibraphone et au piano. On entend alors les paroles d’un vendeur de journaux. La tonalité des trois syllabes (Check-it-Out) a donné le début du motif obstiné (la-do-ré).
Pile driver/alarms relève un grand crescendo orchestral de plus en plus sombre, au-dessus du tactus d’une machine de chantier. It’s been a honeymoon – can’t take no mo’ reprend les paroles d’une manifestation à Central Park et son matériau est exploité de la même manière que les premières pièces du compositeur It’s Gonna Rain (1965) ou encore Come Out (1966). La nuit s’est couchée sur les berges de New York dans le Heartbeats/boats and buoys, qui dégage quelque chose de non tangible et fait entendre des sons de klaxons de bateaux au loin sur fond de battements de cœur. Le dernier mouvement, Heavy smoke, traduit une scène d’urgence lors de l’attentat du WTC en 1993. La tension que dégage cette section est palpable entre les bribes de phrases que l’on perçoit : « Stand by », « Be careful » etc.
Le choral initial revient à la fin, mais accompagné des bruits parasites de l’agitation urbaine : témoignage d’une ville toujours plus bruyante aux oreilles du compositeur.
II. Pile driver/alarms (Machine à enfoncer les pieux/avertisseurs)
III. It’s been a honeymoon – can’t take no mo’ (C’était peut-être chouette – on n’en peut plus)
IV. Heartbeats/boats and buoys (Battements de cœur/bateaux et bouées)
V. Heavy smoke (Fumée épaisse)
Entre répétition et déphasage, synchronie et décalage, la musique de Steve Reich appartient au courant minimaliste, dans la continuité de La Monte Young et Terry Riley. Contrairement aux œuvres précédentes du compositeur, City Life utilise des sons enregistrés qui ne sont pas diffusés sur une bande, mais directement en live via deux échantillonneurs (samplers), regroupant une palette de sons enregistrés à New York. On pourra entendre des paroles, des sonneries de métro, des sirènes d’ambulances, des engins de chantiers… Reich s’est inspiré des klaxons que l’on entend dans Un Américain à Paris de Gershwin.
La pièce est divisée en cinq mouvements tous attacca qui suivent une forme-pont (ABCBA). Elle présente New York comme une ville agitée, bruyante et ordonnée dans son désordre permanent. Les bruits urbains deviennent des instruments à part entière, orchestrés comme le reste des instruments.
Le premier mouvement Check it Out débute par un « innocent » choral d’une vingtaine de mesures, dont l’homorythmie contraste avec un mètre irrégulier. Solides piliers verticaux, ces accords représentent les hauts gratte-ciels de la métropole. Ce semblant de tranquillité est rapidement rompu par un vif ostinato au vibraphone et au piano. On entend alors les paroles d’un vendeur de journaux. La tonalité des trois syllabes (Check-it-Out) a donné le début du motif obstiné (la-do-ré).
Pile driver/alarms relève un grand crescendo orchestral de plus en plus sombre, au-dessus du tactus d’une machine de chantier. It’s been a honeymoon – can’t take no mo’ reprend les paroles d’une manifestation à Central Park et son matériau est exploité de la même manière que les premières pièces du compositeur It’s Gonna Rain (1965) ou encore Come Out (1966). La nuit s’est couchée sur les berges de New York dans le Heartbeats/boats and buoys, qui dégage quelque chose de non tangible et fait entendre des sons de klaxons de bateaux au loin sur fond de battements de cœur. Le dernier mouvement, Heavy smoke, traduit une scène d’urgence lors de l’attentat du WTC en 1993. La tension que dégage cette section est palpable entre les bribes de phrases que l’on perçoit : « Stand by », « Be careful » etc.
Le choral initial revient à la fin, mais accompagné des bruits parasites de l’agitation urbaine : témoignage d’une ville toujours plus bruyante aux oreilles du compositeur.
Concerts SMC Lausanne
Samedi 19 Septembre 2020 (Saison 2020-2021)
Collegium Novum Zurich
+ Programme complet
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