Fury (2005)

En huit minutes de solo de contrebasse, Rebecca Saunders construit une longue mélodie étirée en longueur, prenant racine dans les interstices du silence et sur lequel elle s’agrippe. Par-dessus cette toile de fond, le solo s’articule comme une longue plainte solitaire qui se meut et s’émeut dans un désespoir colérique. Ce vain désespoir finit par se rompre et s’échouer au pied d’un abîme.

Le titre, « furie », tend à faire référence à ses multiples acceptions, de la divinité romaine des enfers à l’excès de colère, en passant par l’image d’une femme en fureur.

Rédaction de la notice : Christophe Bitar