Oeuvres
La chute des anges rebelles (2018)
Karl Naegelen + Biographie
Karl Naegelen, La chute des anges rebelles (2018)
L’inspiration et le titre de l’œuvre proviennent du tableau de Brueghel l’Ancien conservé aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. La toile, datant de 1562, représente saint Michel drapé de bleu au milieu d’une horde d’anges voletant de part et d’autre ; elle retrace un passage du livre de l’Apocalypse : « Et il y eut un combat dans le ciel ; Michel et ses anges vinrent combattre contre le dragon ; et le dragon combattit, ainsi que ses anges. » Au milieu de cet imbroglio d’anges, se cachent des monstres ainsi qu’un bestiaire de créatures hybrides, dont le dragon rouge à sept têtes, dix cornes et sept diadèmes. Naegelen explique que « ce chaos est l’occasion pour Brueghel de créer paradoxalement une œuvre extrêmement structurée, coupée en deux entre ciel et enfer, et dont la figure centrale, l’archange Michel armé de son épée, nous rappelle la verticalité du combat auquel se livrent les anges et le sens littéral du mot chute. »
« Ce quatuor est un écho à cette sensation mêlée de multitude, de grouillements, de combats, d’ordre et de chaos, qui saisit à la vue de ce tableau extraordinaire, mais aussi à cette ambiance éthérée, stratosphérique, que nous suggère Brueghel » ajoute Karl Naegelen. « Cette pièce est une réaction à la puissance visionnaire, grisante autant qu’angoissante, de l’imaginaire humain à l’œuvre. »
La pièce débute par une atmosphère qui navigue sur des sons suraigus et exploite tout le potentiel de chatoiement des sons harmoniques et du sul ponticello, à partir desquels jaillissent des couleurs quasi-surnaturelles. Dès lors amorcés, ces modes de jeu sont exploités tout le long du morceau, autant dans le plainte que dans la détresse. Toujours plus aigus, ces sons quasi-blancs se teintent d’un aspect mi-étrange, mi-merveilleux, à l’image du tableau de Brueghel.
L’usage fréquent de glissandi rappelle certaines textures de Tetras de Xenakis.
Texte de Christophe Bitar
L’inspiration et le titre de l’œuvre proviennent du tableau de Brueghel l’Ancien conservé aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. La toile, datant de 1562, représente saint Michel drapé de bleu au milieu d’une horde d’anges voletant de part et d’autre ; elle retrace un passage du livre de l’Apocalypse : « Et il y eut un combat dans le ciel ; Michel et ses anges vinrent combattre contre le dragon ; et le dragon combattit, ainsi que ses anges. » Au milieu de cet imbroglio d’anges, se cachent des monstres ainsi qu’un bestiaire de créatures hybrides, dont le dragon rouge à sept têtes, dix cornes et sept diadèmes. Naegelen explique que « ce chaos est l’occasion pour Brueghel de créer paradoxalement une œuvre extrêmement structurée, coupée en deux entre ciel et enfer, et dont la figure centrale, l’archange Michel armé de son épée, nous rappelle la verticalité du combat auquel se livrent les anges et le sens littéral du mot chute. »
« Ce quatuor est un écho à cette sensation mêlée de multitude, de grouillements, de combats, d’ordre et de chaos, qui saisit à la vue de ce tableau extraordinaire, mais aussi à cette ambiance éthérée, stratosphérique, que nous suggère Brueghel » ajoute Karl Naegelen. « Cette pièce est une réaction à la puissance visionnaire, grisante autant qu’angoissante, de l’imaginaire humain à l’œuvre. »
La pièce débute par une atmosphère qui navigue sur des sons suraigus et exploite tout le potentiel de chatoiement des sons harmoniques et du sul ponticello, à partir desquels jaillissent des couleurs quasi-surnaturelles. Dès lors amorcés, ces modes de jeu sont exploités tout le long du morceau, autant dans le plainte que dans la détresse. Toujours plus aigus, ces sons quasi-blancs se teintent d’un aspect mi-étrange, mi-merveilleux, à l’image du tableau de Brueghel.
L’usage fréquent de glissandi rappelle certaines textures de Tetras de Xenakis.
Texte de Christophe Bitar
Concerts SMC Lausanne
Lundi 10 Octobre 2022 (Saison 2022-2023)
Quatuor Béla
+ Programme complet
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