, mutta (1987)

Difficile de proposer quelques lignes en guise de notice d’une œuvre du finlandais Jukka Tiensuu… En effet, celui-ci écrit à cet égard : « tous les commentaires avant l’exécution d’une pièce ne feraient que réduire l’attention de l’auditeur, la détournant de la myriade d’interprétations possibles, et l’empêcher de faire sa propre expérience de la musique. » Notons néanmoins que le titre finnois de l’œuvre se traduit par « , mais », qui transcrit peut-être le caractère imprévisible du morceau. 

Dans les années 1970-80, son répertoire tendait à une diversité constante dans les effectifs employés, mais rien n’était gratuit : « chaque œuvre doit avoir sa propre raison d’émerger » affirmait-il. Son activité de claveciniste, en parallèle de la composition, l’a amené à composer pour un clavecin accordé en quarts de tons dans Arsenic and Old Lace (1990). De même, l’usage de la micro-tonalité se trouve dans plusieurs de ses pièces (notamment M, 1980).

Texte: Christophe Bitar