Quatuor à cordes no 2 "rien, il n'y a rien de plus beau" (2006)

Cette citation de Kenneth White (écrivain-voyageur écossais vivant en Bretagne) signifie pour moi simplement (peut-être naïvement) un abandon sans calcul à l’émerveillement, aux sources vives de notre monde, à la plénitude des éléments.
Pour cette nouvelle œuvre, j’ai demandé aux interprètes de jouer tour à tour sur des instruments anciens et modernes. En mélangeant, en confrontant ces deux types d’instruments, on obtient une grande richesse sur le plan de l’harmonie (diapason à 415/440) et de la couleur (cordes en boyaux/métalliques).
D’un point de vue formel, l’œuvre est en trois mouvements, mais le premier et le troisième mouvement sont chacun parcourus par des tempi contrastés. Dans le second mouvement se découvre une référence discrète à "Des pas sur la neige" de Claude Debussy.
La musique est projetée dans un vaste espace, tendu et souple, « dans la lumière au-delà des mots ». (Eric Gaudibert)

Wakan*

This is beautiful, this is beautiful
nothing is more beautiful than this

blue light breaking in the mountains
moon going down through the rain

nothing is more beautiful than this.


Que c’est beau, que c’est beau
il n’y a rien de plus beau

la lumière bleue qui point sur la montagne
la lune qui descend dans la pluie

rien, il n’y a rien de plus beau.

(*Wakan veut dire sacré en langue indienne d’Amérique du Nord)
Extrait de Terre de diamant (Ed. Grasset, 1983)

Ce quatuor a pu être composé grâce au soutien de la Fondation Pro Helvetia. (Editions Papillon, Genève)