Minotaure (2008)

Hélène Breschand, Minotaure pour harpe (2008)
Estelle Costanzo propose cette pièce afin de compléter la thématique de la dualité de son programme : « A moitié écrite et à moitié improvisée, à la sonorité profonde, elle parle de la dualité du Minotaure, perdu dans son labyrinthe. » L’utilisation de l’archet, qui tantôt frappe les cordes, tantôt fait entendre des harmoniques éthérées, donne assurément à l’introduction un sentiment d’une perte de repères, au rythme cardiaque ralenti. La partie improvisée, plus « pulsée », semble paradoxalement plus construite, alors que l’interprète doit « s’abandonner férocement ». Revient enfin un calme antique où la mélopée est parfois interrompue par le rugissement du minotaure, recréé par le glissement de l’ongle sur une corde.
Texte: Christophe Bitar