Dark Melodica (2023)

Arturo Corrales livre quelques mots à propos de son positionnement face à l’ensemble atypique pour lequel est écrit Dark melodica. Afin d’explorer au mieux le potentiel rythmique du trio, il prend le parti d’employer les sons purs des instruments. Il en résulte selon lui « le son unique du melodica, un petit instrument qui combine le son vivant d'un instrument à vent comme le saxophone avec un mécanisme semblable à celui de l'accordéon pour produire un son lisse comme celui d'un violoncelle ». De cet instrument multiple, il exploite les sonorités sombres, donnant la couleur au titre de la pièce.
Au-delà de la question de l’effectif, Dark melodica poursuit l’enjeu de la mise en perspective d’éléments mélodiques exogènes – « de véritables mélodies, au sens traditionnel du terme » –, qui doivent venir s’incorporer habilement à la composition. « Le défi, conclue-t-il, consiste à faire sonner ces mélodies de manière moderne tout en faisant revivre cet élément quelque peu oublié. »

Christophe Bitar