Oeuvres
Au clair d'un croissant (2020)
Noriko Baba + Biographie
pour grand ensemble
Noriko Baba, Au clair d’un croissant, pour grand ensemble (2020)
A la manière des Tableaux d’une exposition (1874) de Modest Moussorgski, Au clair d’un croissant se promène entre quatre tableaux, par l’entremise de « flâneries », intermèdes variés entre les différentes scènes de la promenade. A chacune de ces escales, on entend la mélodie populaire « Au clair de la lune », souvenir d’enfance de la compositrice, « la première mélodie homophonique qu’elle ait apprise au piano ». Le morceau s’ouvre donc au piano de manière complètement innocente, comme un enfant qui joue au piano pour la première fois.
Le premier tableau nous plonge dans une volière, nourrie par les multiples appeaux que jouent les vents (imitant le canard, la mésange, le coucou). Selon la compositrice, ces jouets et autres outils d’éveil musical veulent donner à l’auditeur une « sensation de rêve lucide dans un cadre nostalgique ». Au piano, on entend des réminiscences du Clair de lune de Claude Debussy ou une subtile référence à l’Aquarium du Carnaval des Animaux, créant un foisonnant essaim acoustique où l’on ne sait attacher son écoute. Comme le ciel nébuleux mis en lumière par l’éclat de la lune, des corps acoustiques prennent forme peu à peu, qui, aussitôt reconnaissables, disparaissent déjà.
Ce kaléidoscope sonore est fait de symboles qui se mélangent, se troublent, se rassemblent au sein du tourbillon d’échos et de reprises, provoquant la sensation d’une musique qui n’a de cesse d’avancer. Cet innocent thème, les instrumentistes s’en amusent, jusqu’à en donner, dans une version quasi-complète, une interprétation avec des jouets en plastiques, au résultat hilarant. On soulignera un travail très fin sur l’air rythmé, sur les subtils mélanges de timbres qui donnent au thème des couleurs fantomatiques. Il semble pouvoir surgir de n’importe quel rythme ou de toute intervention mélodique ; il infuse la grille musicale de bout en bout.
Texte: Christophe Bitar
A la manière des Tableaux d’une exposition (1874) de Modest Moussorgski, Au clair d’un croissant se promène entre quatre tableaux, par l’entremise de « flâneries », intermèdes variés entre les différentes scènes de la promenade. A chacune de ces escales, on entend la mélodie populaire « Au clair de la lune », souvenir d’enfance de la compositrice, « la première mélodie homophonique qu’elle ait apprise au piano ». Le morceau s’ouvre donc au piano de manière complètement innocente, comme un enfant qui joue au piano pour la première fois.
Le premier tableau nous plonge dans une volière, nourrie par les multiples appeaux que jouent les vents (imitant le canard, la mésange, le coucou). Selon la compositrice, ces jouets et autres outils d’éveil musical veulent donner à l’auditeur une « sensation de rêve lucide dans un cadre nostalgique ». Au piano, on entend des réminiscences du Clair de lune de Claude Debussy ou une subtile référence à l’Aquarium du Carnaval des Animaux, créant un foisonnant essaim acoustique où l’on ne sait attacher son écoute. Comme le ciel nébuleux mis en lumière par l’éclat de la lune, des corps acoustiques prennent forme peu à peu, qui, aussitôt reconnaissables, disparaissent déjà.
Ce kaléidoscope sonore est fait de symboles qui se mélangent, se troublent, se rassemblent au sein du tourbillon d’échos et de reprises, provoquant la sensation d’une musique qui n’a de cesse d’avancer. Cet innocent thème, les instrumentistes s’en amusent, jusqu’à en donner, dans une version quasi-complète, une interprétation avec des jouets en plastiques, au résultat hilarant. On soulignera un travail très fin sur l’air rythmé, sur les subtils mélanges de timbres qui donnent au thème des couleurs fantomatiques. Il semble pouvoir surgir de n’importe quel rythme ou de toute intervention mélodique ; il infuse la grille musicale de bout en bout.
Texte: Christophe Bitar
Concerts SMC Lausanne
Lundi 18 Novembre 2024 (Saison 2024-2025)
Ensemble contemporain de l'HEMU
+ Programme complet
+ Programme complet