Oeuvres
Lit de neige (1983-1984)
André Boucourechliev + Biographie
pour soprano et ensemble
Originaire de Bulgarie, André Boucourechliev arrive à Paris grâce à l’obtention d’une bourse d’étude. Il démarre alors une carrière de pianiste concertiste et enseignera le piano à l’école normale. C’est en suivant les cours d’été de Darmstadt qu’il commence sa carrière de compositeur en 1954. Inspiré par les formes ouvertes d’Earle Brown (1926-2002), il se fera connaître par ses partitions aux allures d’atolls, où l’on zigzague d’ilot en ilot (Archipels (1 à 4, 5a à 5e) (1967-1970) puis, Anarchipel (1970-1)).
Dans Lit de neige, si l’on perçoit bien un enchaînement de sections distinctes les unes des autres par leurs textures, le parcours est néanmoins tout tracé. On passe de parties marquées par des tenues qui s’entremêlent dans des duretés harmoniques, à des passages striés qui jurent par des distinctions rythmiques. Certaines cellules se distinguent par la « dispersion » des musiciens, qui, sur un signe de la baguette, suivent des motifs individuels ad libitum, sous l’œil d’un chef qui doit les « laisser jouer ». Le tout produit une texture plus ou moins granulée sur laquelle vient se poser le chant. Car là est tout l’enjeu, créer le tapis sonore le plus adéquat pour accueillir la puissance de la voix soliste. Boucourechliev réexploitera en 1987 un effectif similaire dans Le miroir.
Ici, il reprend un poème de Paul Celan (1920-1970), (Celan étant l’anagramme d’Ancel, son véritable nom), un poète roumain, mais surtout un traducteur polyglotte qui maîtrisait une dizaine de langues. Il écrivit principalement en allemand des poèmes imprégnés par la perte de ses parents lors de l’Holocauste. Lit de neige décrit une chute qui finit, « dans les traverses ». La partie française est traduite par André du Bouchet.
Texte : Christophe Bitar
Dans Lit de neige, si l’on perçoit bien un enchaînement de sections distinctes les unes des autres par leurs textures, le parcours est néanmoins tout tracé. On passe de parties marquées par des tenues qui s’entremêlent dans des duretés harmoniques, à des passages striés qui jurent par des distinctions rythmiques. Certaines cellules se distinguent par la « dispersion » des musiciens, qui, sur un signe de la baguette, suivent des motifs individuels ad libitum, sous l’œil d’un chef qui doit les « laisser jouer ». Le tout produit une texture plus ou moins granulée sur laquelle vient se poser le chant. Car là est tout l’enjeu, créer le tapis sonore le plus adéquat pour accueillir la puissance de la voix soliste. Boucourechliev réexploitera en 1987 un effectif similaire dans Le miroir.
Ici, il reprend un poème de Paul Celan (1920-1970), (Celan étant l’anagramme d’Ancel, son véritable nom), un poète roumain, mais surtout un traducteur polyglotte qui maîtrisait une dizaine de langues. Il écrivit principalement en allemand des poèmes imprégnés par la perte de ses parents lors de l’Holocauste. Lit de neige décrit une chute qui finit, « dans les traverses ». La partie française est traduite par André du Bouchet.
Texte : Christophe Bitar
Concerts SMC Lausanne
Lundi 20 Janvier 2025 (Saison 2024-2025)
Ensemble contemporain de l'HEMU
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