Oeuvres

Artificiel (2001)

Thierry Alla + Biographie

pour flûte, saxophone soprano, percussion et dispositif électroacoustique

« À l’instar des Fireworks d’Haendel et des Feux d'artifice de Debussy, c'est une atmosphère festive que j'ai souhaité retranscrire dans Artificiel » décrit Thierry Alla. La musique pour les feux d’artifice royaux de Haendel (1749) était vouée à être jouée en plein air par plus d’une centaine de musiciens et s’intégrait dans un spectacle pyrotechnique. Les cuivres et percussions en nombre dissimulaient par leurs sons les bruits d’explosion des feux et ceux de la foule venue par milliers pour l’événement. Dans un tout autre style, le prélude pour piano de Debussy Feux d’artifice (1912) recrée l’agitation imprévisible du spectacle de lumières. Un mouvement perpétuel de triples croches garni d’impacts recrée l’atmosphère multicolore et explosive des feux d’artifices. Dans Artificiel, on retrouve dans la partie centrale l’idée d’un perpetuum mobile au vibraphone, recouvert des plaintes du saxophone et de la flûte.
Détonations, fusées sonores, effets de surprise et de splendeur : la texture de la pièce s’agite d’abord sur les peaux frappées – rappelant les explosions des artifices –, puis s’affole par les trilles de la flûte et du saxophone (telles des fusées qui scindent la voûte céleste) et s’apaise par les échos de la bande électronique. Par l’intermédiaire de deux boîtes d’effets, les sons des instruments acoustiques viennent fusionner avec l’électronique, « offrant des prolongements à l'écriture instrumentale. »
Texte: Christophe Bitar

Concerts SMC Lausanne

Lundi 03 Mars 2025 (Saison 2024-2025)
Proxima Centauri
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