Oeuvres
1. Streichquartett - Fresko - Vier Charakterstücke unter Einbeziehung von Beethovens Op.132 erweitert um zwei Zwischenspiele in unterschiedlichen Farben (2020/21)
Michael Obst + Biographie
pour quatuor à cordes
création mondiale
« Quatre pièces de caractère intégrant l'op.132 de Beethoven et augmentées de deux interludes de couleurs différentes » : tel est le sous-titre du quatuor Fresko de Michael Obst. La notion de couleur lui tient particulièrement à cœur et le motiva – vu son respect pour l’importance historique de ce genre – à travailler avec cet effectif. Il voit dans les couleurs de ces quatre instruments des ressemblances et des dissemblances. En effet, si chacun d’eux possède un timbre différent, le degré de fusion de ceux-ci est si important, qu’une fois finement associés, ils peuvent former un « super-instrument ». Cette « gamme de couleurs » augmente l’expressivité de la musique qu’ils déploient et explique peut-être, à demi-mot, la pérennité du genre.
Son quatuor à cordes fait référence à une œuvre pour ensemble (clarinette, trombone, violoncelle, harpe et piano) du même nom, composée en 1991. Il s’inspirait alors de la 6e Sonate pour piano (1912) d’Alexandre Scriabine dont le langage musical – alors teinté de symbolisme ésotérique – s’écartait harmoniquement de ce qu’il avait fait précédemment. Le quatuor Fresko invoque également à plusieurs reprises le Quatuor à cordes en la mineur op. 132 (1825) de Ludwig van Beethoven qu’il cite çà et là, l’espace de quelques mesures. Puis le signal est brouillé : ce sont « des fenêtres qui s'ouvrent, parfois à la fin d'une culmination formelle, parfois en contraste avec le contexte musical. » Obst rend hommage au maître de Bonn qui, de son temps, avait réussi à « élargir les possibilités de composition dans cette forme traditionnelle. »
Dans le premier mouvement Portrait, l’écriture mêle différentes écritures : pizzicati hachés en parallèle de sons harmoniques, sons sul tasto ou sul ponticello. Comme chaque partie alterne entre différents modes de jeux, les voix semblent se répondre entre elles, sans véritablement parvenir à se mettre d’accord sur une articulation similaire. Il faut y voir « une introduction au monde des couleurs sonores. » En miroir, le dernier mouvement Schatten lui répond comme son ombre. Abrégé du matériau musical du premier mouvement, le quatuor se termine par une rétrospective du premier tableau, souvenir brouillé par les défauts de la mémoire.
Le compositeur met en avant « le large éventail d'expressions musicales, de contrastes et de développements stimulants » de Linien, Kreise, Richtungen (lignes, cercles, directions) et Vorahnung (présentiment). Construits à partir de techniques traditionnelles (imitation, hoquet, homorythmie), il en résulte des textures puissantes et très articulées. Enfin, les deux interludes reprennent des teintes colorées : vert-magenta, puis jaune-vert mêlé de blanc. Ce sont des transcriptions d’extraits de sa pièce Fresko (1991) qui sont beaucoup plus ouvertes que les autres mouvements. Quelques cellules motiviques ponctuent un lent changement de coloris. La superposition des différents modes de jeu crée des textures qui tantôt s’assemblent, tantôt jurent entre elles.
Texte : Christophe Bitar
Son quatuor à cordes fait référence à une œuvre pour ensemble (clarinette, trombone, violoncelle, harpe et piano) du même nom, composée en 1991. Il s’inspirait alors de la 6e Sonate pour piano (1912) d’Alexandre Scriabine dont le langage musical – alors teinté de symbolisme ésotérique – s’écartait harmoniquement de ce qu’il avait fait précédemment. Le quatuor Fresko invoque également à plusieurs reprises le Quatuor à cordes en la mineur op. 132 (1825) de Ludwig van Beethoven qu’il cite çà et là, l’espace de quelques mesures. Puis le signal est brouillé : ce sont « des fenêtres qui s'ouvrent, parfois à la fin d'une culmination formelle, parfois en contraste avec le contexte musical. » Obst rend hommage au maître de Bonn qui, de son temps, avait réussi à « élargir les possibilités de composition dans cette forme traditionnelle. »
Dans le premier mouvement Portrait, l’écriture mêle différentes écritures : pizzicati hachés en parallèle de sons harmoniques, sons sul tasto ou sul ponticello. Comme chaque partie alterne entre différents modes de jeux, les voix semblent se répondre entre elles, sans véritablement parvenir à se mettre d’accord sur une articulation similaire. Il faut y voir « une introduction au monde des couleurs sonores. » En miroir, le dernier mouvement Schatten lui répond comme son ombre. Abrégé du matériau musical du premier mouvement, le quatuor se termine par une rétrospective du premier tableau, souvenir brouillé par les défauts de la mémoire.
Le compositeur met en avant « le large éventail d'expressions musicales, de contrastes et de développements stimulants » de Linien, Kreise, Richtungen (lignes, cercles, directions) et Vorahnung (présentiment). Construits à partir de techniques traditionnelles (imitation, hoquet, homorythmie), il en résulte des textures puissantes et très articulées. Enfin, les deux interludes reprennent des teintes colorées : vert-magenta, puis jaune-vert mêlé de blanc. Ce sont des transcriptions d’extraits de sa pièce Fresko (1991) qui sont beaucoup plus ouvertes que les autres mouvements. Quelques cellules motiviques ponctuent un lent changement de coloris. La superposition des différents modes de jeu crée des textures qui tantôt s’assemblent, tantôt jurent entre elles.
Texte : Christophe Bitar
Concerts SMC Lausanne
Lundi 10 Mars 2025 (Saison 2024-2025)
Quatuor Minguet
+ Programme complet
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