Oeuvres
Wer ? (2004)
Isabel Mundry + Biographie
pour soprano et piano
L’écriture de la voix suit de près les textes elliptiques de Kafka: dans le premier,
elle se présente d’abord sous une forme parlando avant que le chant ne se déploie à partir d’une longue note tenue sur « Ja» ; le piano insiste sur certaines notes répétées comme s’il prononçait lui aussi des syllabes. Le deuxième chant est plus lyrique, les notes longues étant entourées d’arabesques que le piano prolonge, mais l’écriture change sur les paroles «schon hörst Du den Schlag» : elle devient syllabique. Dans le troisième chant, qui alterne le parlé et le chanté, la question «Wer ? » donne lieu à une longue tenue vocale ornementée par l’écriture pianistique; elle est reprise sur le mot «Nein» à la fin, dans un tempo plus vif, le piano précipitant le temps. Le quatrième chant présente à l’opposé une texture minimale, la voix disant le texte de façon rythmique et ne laissant percer que quelques hauteurs ; la partie de piano est elle aussi extrêmement ténue. Après ce moment en creux, le dernier morceau apparaît presque jubilatoire, la longue ligne mélodique étant ornementée par des figures en arabesques d’une grande souplesse, le plus souvent sous forme d’appoggiatures. Par ces différents types d’écriture et l’alternance des chants, l’oeuvre offre davantage de contrastes que les pièces d’un seul tenant. (Philippe Albèra)
elle se présente d’abord sous une forme parlando avant que le chant ne se déploie à partir d’une longue note tenue sur « Ja» ; le piano insiste sur certaines notes répétées comme s’il prononçait lui aussi des syllabes. Le deuxième chant est plus lyrique, les notes longues étant entourées d’arabesques que le piano prolonge, mais l’écriture change sur les paroles «schon hörst Du den Schlag» : elle devient syllabique. Dans le troisième chant, qui alterne le parlé et le chanté, la question «Wer ? » donne lieu à une longue tenue vocale ornementée par l’écriture pianistique; elle est reprise sur le mot «Nein» à la fin, dans un tempo plus vif, le piano précipitant le temps. Le quatrième chant présente à l’opposé une texture minimale, la voix disant le texte de façon rythmique et ne laissant percer que quelques hauteurs ; la partie de piano est elle aussi extrêmement ténue. Après ce moment en creux, le dernier morceau apparaît presque jubilatoire, la longue ligne mélodique étant ornementée par des figures en arabesques d’une grande souplesse, le plus souvent sous forme d’appoggiatures. Par ces différents types d’écriture et l’alternance des chants, l’oeuvre offre davantage de contrastes que les pièces d’un seul tenant. (Philippe Albèra)
Concerts SMC Lausanne
Lundi 02 Mars 2009 (Saison 2008-2009)
Ensemble Contemporain du Conservatoire de Lausanne
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