4 Szenen für Strichquartett "in memoriam FZ 1980" (1980)

Ce quatuor à cordes est dédié à Fritz Zorn dont le roman autobiographique « Mars » exprimait un refus de l’opulente société zürichoise de la « côte dorée ». C’est dans le même esprit que Voegelin stylise en quatre scènes théâtrales l’adieu à l’atmosphère du quatuor. Des figures d’interprétation vides, des phrases creuses, pathétiques, symbolisent la décadence de cette « ambiance ébréchée » : Patience. Simultanément, et à un autre niveau, la sonorité du quatuor est dénaturée, brisée, asphyxiée par des bruits de frottements et de coups de claves. …em Vigo, par un mouvement de rotation perpétuelle au moyen des quatre instruments, de gestes funèbres et de lambeaux de chorals exprime les moments de dépression avec une expiration renouvelée : « Comme je me sens seul à Vigo. » Dans Mars(ch), les moyens musicaux se réduisent encore, ils sont recouverts par des bruits, parmi lesquels les piétinements et les cordes détendues reprennent des idées de quatuor de Gielin et d’Holliger. Cependant l’accord final blafard de quarte et sixte en do dièse majeur est plus spectral encore que la marche funèbre elle-même. (Thomas Gartmann)
Selon le voeu de F. Voegelin, le quatrième mouvement n'a pas été joué.