Sviete Tihi - Capriccio dopo la fantasia (2005-2006)

C’est à ses amis interprètes que Stefano Gervasoni dédie l’œuvre pour deux pianos et deux percussions qui sera jouée ce soir. Sviete Tihi a été composée lors du séjour du compositeur à Berlin en février 2006, d’après la lecture d’un récit de voyage de l’auteur italien Paolo Rumiz, La Jérusalem perdue. Sviete Tihi, titre extrait de cet ouvrage, signifie « lumière silencieuse ». C’est le nom attribué par les habitants du Kosovo à la lumière pure et intense du coucher de soleil. Selon Stefano Gervasoni, Paolo Rumiz a vu cette lumière dans le monastère orthodoxe de Decani. Sviete Tihi serait ainsi, dans l’esprit du compositeur, une sorte de rencontre entre l’Orient et l’Occident, qu’il transpose à l’instrumentarium de Makrokosmos. « Le piano, dit-il, symbolise l’Occident, la percussion, l’Orient ». La percussion figurerait le plus extra-oriental des instruments, multiethnique, et le piano, le plus occidental par excellence. La musique de Stefano Gervasoni découle de ces multiples sources en un jeu de contrastes teinté de subtilités, et baigné d’une incomparable poésie. (Avec l’aimable autorisation de Contrechamps / Damien Pousset)