Spray (2010)

L’élasticité naturelle du bois des instruments à vent a été à l’origine du titre de ma pièce.
La clé « phono-sémantique » de l’interprétation exprime un fort pouvoir de communication et le nom traduit une vitesse symbolique.
L’onomatopée – cela aurait pris du temps de réfléchir à l’inclusion ou non du mot SPRAY dans ce sous-type particulier de symbolisme – suggère la vraie vitesse de l’idée et facilite l’écoute.
J’ai imaginé la structure de la pièce comme une poussée légère d’air comprimé et raréfié.
De fines, imperceptibles et intouchables lignes convergent – tels des éléments chimiques s’étirant, s’élargissant, se froissant et dansant ensemble – en un point unique en équilibre entre espace et temps.
J’ai tenté de me faufiler dans les innombrables rides du temps.
Je me suis entraîné à un exercice de construction et de déconstruction du temps et de l’espace en prenant toujours en considération la sphère perceptive qui emplit l’œuvre d’un souffle rapide et immédiat, lourd et violent. (Pasquale Corrado)