Quatuor pour flûtes (1986)

Isang Yun emploie des techniques associées à la musique traditionnelle coréenne comme le glissando, pizzicato et vibrato. Par ailleurs, ses oeuvres sont fondées sur la présence de lignes multimélodiques que le compositeur appelle des « Haupttöne » (sons centraux).
La tension des lignes mélodiques, le plus souvent très ornées et presque jubilatoires, crée des nœuds expressifs par leurs superpositions, leurs croisements et leurs distances. Les différentes voix sont violemment soumises à des dynamiques extrêmes dans le registre suraigu. Cette tension confine à des formes d'extase, à une ivresse sonore qui épuise le sentiment du temps mesuré, faisant basculer la perception dans une autre dimension.