Oeuvres
Garten von Freuden und Traurigkeiten (1980)
Sofia Gubaidulina + Biographie
pour flûte, alto, harpe et récitant
L'influence de recherches sonores est clairement perceptible dans Garten von Freuden und Traurigkeiten. Composée en 1980 cette page est représentative de la traversée du désert de la compositrice, car elle précède les premiers succès officiels et la reconnaissance internationale qui ne viendront qu'à la fin des années 80.
La harpiste Irma Kotkina lui avait suggéré d'écrire une oeuvre pour flûte, alto et harpe à l'exemple de ce que Debussy avait fait avec sa Sonate.
Gubaidulina reprendra quelques lignes d’un poème de Tanzer à la fin de sa partition, laissant aux interprètes la liberté de les dire ou non après que la musique s'est arrêtée. Il s'agit plutôt d'une interrogation philosophique (Wann is es wirklich aus ? Was ist das wahre Ende) qui paraît assez éloignée du titre et du climat oriental d'une partition qui semble bien davantage inspirée par Iv Oganov et à travers lui par Omar Khayyam, grand poète persan du 13ème siècle. C'est précisément dans un long poème d'Oganov sur Khayyam que Gubaidulina a trouvé des évocations des jardins d'Ispahan avec des expressions comme "le chant sonore du jardin", "la révélation de la rose", "une fleur soumise à l'épreuve de la douleur". À l'image des fleurs associées aux joies et aux peines, à la vie et à la mort, la musique se partage entre les arpèges majeurs heureux et les glissandi, les secondes mineures et les trilles inquiets de la flûte. La flûte et la harpe sont des formes modernes d'instruments qui remontent au plus lointain des musiques asiatiques. La partition débute à la flûte par des écarts et des trilles de secondes (la-sol dièse en particulier) et de sixièmes (la-fa) sur un fond oriental de longs glissandi à la clef de la harpe, suivis d'arpèges en flageolet de l'alto. Comme souvent chez Gubaidulina, la forme est cyclique avec une sorte de refrain reprenant le motif de la flûte (seconde-sixième ascendante, sixième-seconde descendante) repris ensuite à l'alto et à la harpe utilisée parfois à la façon du 'piano préparé' de John Cage. Une cadence de la flûte seule occupe le centre de l'œuvre, suivie d'un dialogue de l'alto et de la harpe avant que les trois instruments ne s'unissent dans le passage le plus dramatique. La coda reprend le début, le jardin s'éloigne lentement comme le souvenir d'un rêve.
La harpiste Irma Kotkina lui avait suggéré d'écrire une oeuvre pour flûte, alto et harpe à l'exemple de ce que Debussy avait fait avec sa Sonate.
Gubaidulina reprendra quelques lignes d’un poème de Tanzer à la fin de sa partition, laissant aux interprètes la liberté de les dire ou non après que la musique s'est arrêtée. Il s'agit plutôt d'une interrogation philosophique (Wann is es wirklich aus ? Was ist das wahre Ende) qui paraît assez éloignée du titre et du climat oriental d'une partition qui semble bien davantage inspirée par Iv Oganov et à travers lui par Omar Khayyam, grand poète persan du 13ème siècle. C'est précisément dans un long poème d'Oganov sur Khayyam que Gubaidulina a trouvé des évocations des jardins d'Ispahan avec des expressions comme "le chant sonore du jardin", "la révélation de la rose", "une fleur soumise à l'épreuve de la douleur". À l'image des fleurs associées aux joies et aux peines, à la vie et à la mort, la musique se partage entre les arpèges majeurs heureux et les glissandi, les secondes mineures et les trilles inquiets de la flûte. La flûte et la harpe sont des formes modernes d'instruments qui remontent au plus lointain des musiques asiatiques. La partition débute à la flûte par des écarts et des trilles de secondes (la-sol dièse en particulier) et de sixièmes (la-fa) sur un fond oriental de longs glissandi à la clef de la harpe, suivis d'arpèges en flageolet de l'alto. Comme souvent chez Gubaidulina, la forme est cyclique avec une sorte de refrain reprenant le motif de la flûte (seconde-sixième ascendante, sixième-seconde descendante) repris ensuite à l'alto et à la harpe utilisée parfois à la façon du 'piano préparé' de John Cage. Une cadence de la flûte seule occupe le centre de l'œuvre, suivie d'un dialogue de l'alto et de la harpe avant que les trois instruments ne s'unissent dans le passage le plus dramatique. La coda reprend le début, le jardin s'éloigne lentement comme le souvenir d'un rêve.
Concerts SMC Lausanne
Lundi 01 Février 2010 (Saison 2009-2010)
Trio Pierre de Ronsard
+ Programme complet
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Lundi 05 Octobre 1998 (Saison 1998-1999)
Sabeth Trio Basel
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