Compositeurs
Hans Werner Henze (1926-2012)
Né à Gütersloh (Westphalie) en 1926, Hans Werner Henze y suit des cours de piano, d'harmonie et de contrepoint. Il débute ses études musicales à la Staatsmusikschule de Braunschweig en 1942, puis travaille comme pianiste accompagnateur au Stadttheater de Bielefeld en 1945 avant de reprendre ses études à l'Institut de musique sacrée de Heidelberg où il est, de 1946 à 1948, l'étudiant de Wolfgang Fortner.
Assistant aux premières académies musicales de Darmstadt dès 1946, il y rencontre René Leibowitz avec lequel il travaille intensivement. Apollo et Hyazinthus d'après Trakl, pour clavecin, huit instruments solistes et voix d'alto (1949) témoigne de cet enseignement du dodécaphonisme. Il tente parallèlement de renouer des liens avec le théâtre : il collabore avec Heinz Hilpert au Deutsches Theater de Constance en 1948. Il devient, en 1950, directeur artistique ainsi que chef d'orchestre du Ballet du Staatstheater de Wiesbaden, où il compose notamment l'opéra Boulevard Solitude. Après des séjours à Berlin et Munich, et plus de trente œuvres d'une très grande diversité, il choisit de s'installer en Italie en 1953. Sa musique est influencée par la vocalité italienne. Il écrit pour Dietrich Fischer-Dieskau un arrangement de chansons napolitaines Fünf neapolitanische Lieder (1956), puis se distancie de l'esthétique de Darmstadt.
Hans Werner Henze assure des masterclasses de composition au Mozarteum de Salzbourg de 1962 à 1967. Dans les années qui suivent le succès triomphal de Die Bassariden créé en 1966 à Salzbourg, il s'oriente vers le marxisme et affiche ses sympathies pour le mouvement de 1968 en Allemagne. Il passe un an (1969-1970) à Cuba où il enseigne et fait des recherches. Ce changement d'idéologie se traduit notamment par les nouveaux choix de poètes mis en musique : à Hölderlin, Kleist ou Trakl succèdent le socialiste allemand Enzensberger, Miguel Barnet, auteur cubain qui lui inspire l'opéra El Cimarrón, le chilien Gaston Salvatore. Das Floß der Medusa, oratorio révolutionnaire dédié au Che Guevara suscite une polémique lors de sa création à Hambourg en 1968. Par ailleurs, il collabore souvent avec la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann.
Depuis cette époque, le compositeur a accumulé prix et distinctions en tant que compositeur et chef d'orchestre ; il fonde les Cantieri Internazionali d'Arte à Montepulciano en 1976, et se consacre à l'enseignement ou collabore avec diverses institutions (compositeur en résidence au Tanglewood Music Center, à la Philharmonie de Berlin). En 1988, il prend la direction de la Biennale de Munich.
Outre sa grande production pour le théâtre, opéras et théâtre musical, l'abondant catalogue d'Henze comporte aussi des musiques de films, composées, entre autres, pour Resnais et Schlöndorff, une dizaine de symphonies, des concertos, parmi lesquels le cycle de concertos sacrés intitulé Requiem (pour trompette, piano et orchestre de chambre), de nombreuses pièces de musique de chambre et solistes. Parmi ses œuvres récentes, moins controversées bien que toujours engagées, on retiendra en 2003, le succès de la création de l'opéra L'Upupa und der Triumph der Sohnesliebe, l'opéra Phaedra en 2007, des pièces pour grand orchestre, parmi lesquelles Sebastian im Traum et Elogium Musicum (amatissimi amici nunc remoti) pour chœur et orchestre. (source : http://brahms.ircam.fr © Ircam-Centre Pompidou).
Assistant aux premières académies musicales de Darmstadt dès 1946, il y rencontre René Leibowitz avec lequel il travaille intensivement. Apollo et Hyazinthus d'après Trakl, pour clavecin, huit instruments solistes et voix d'alto (1949) témoigne de cet enseignement du dodécaphonisme. Il tente parallèlement de renouer des liens avec le théâtre : il collabore avec Heinz Hilpert au Deutsches Theater de Constance en 1948. Il devient, en 1950, directeur artistique ainsi que chef d'orchestre du Ballet du Staatstheater de Wiesbaden, où il compose notamment l'opéra Boulevard Solitude. Après des séjours à Berlin et Munich, et plus de trente œuvres d'une très grande diversité, il choisit de s'installer en Italie en 1953. Sa musique est influencée par la vocalité italienne. Il écrit pour Dietrich Fischer-Dieskau un arrangement de chansons napolitaines Fünf neapolitanische Lieder (1956), puis se distancie de l'esthétique de Darmstadt.
Hans Werner Henze assure des masterclasses de composition au Mozarteum de Salzbourg de 1962 à 1967. Dans les années qui suivent le succès triomphal de Die Bassariden créé en 1966 à Salzbourg, il s'oriente vers le marxisme et affiche ses sympathies pour le mouvement de 1968 en Allemagne. Il passe un an (1969-1970) à Cuba où il enseigne et fait des recherches. Ce changement d'idéologie se traduit notamment par les nouveaux choix de poètes mis en musique : à Hölderlin, Kleist ou Trakl succèdent le socialiste allemand Enzensberger, Miguel Barnet, auteur cubain qui lui inspire l'opéra El Cimarrón, le chilien Gaston Salvatore. Das Floß der Medusa, oratorio révolutionnaire dédié au Che Guevara suscite une polémique lors de sa création à Hambourg en 1968. Par ailleurs, il collabore souvent avec la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann.
Depuis cette époque, le compositeur a accumulé prix et distinctions en tant que compositeur et chef d'orchestre ; il fonde les Cantieri Internazionali d'Arte à Montepulciano en 1976, et se consacre à l'enseignement ou collabore avec diverses institutions (compositeur en résidence au Tanglewood Music Center, à la Philharmonie de Berlin). En 1988, il prend la direction de la Biennale de Munich.
Outre sa grande production pour le théâtre, opéras et théâtre musical, l'abondant catalogue d'Henze comporte aussi des musiques de films, composées, entre autres, pour Resnais et Schlöndorff, une dizaine de symphonies, des concertos, parmi lesquels le cycle de concertos sacrés intitulé Requiem (pour trompette, piano et orchestre de chambre), de nombreuses pièces de musique de chambre et solistes. Parmi ses œuvres récentes, moins controversées bien que toujours engagées, on retiendra en 2003, le succès de la création de l'opéra L'Upupa und der Triumph der Sohnesliebe, l'opéra Phaedra en 2007, des pièces pour grand orchestre, parmi lesquelles Sebastian im Traum et Elogium Musicum (amatissimi amici nunc remoti) pour chœur et orchestre. (source : http://brahms.ircam.fr © Ircam-Centre Pompidou).
Oeuvres
- El Cimarrón action dramatique en 15 tableaux pour baryton, flûte, guitare et percussion (1969-1970)
- Kammersonate pour violon, violoncelle et piano (1948)
- Quintette (1952)
- Sérénade pour violoncelle seul (1949)
- Sonata für sechs Spieler (1984)
- Sonatine pour flûte et piano (1951)
- Trois Tentos pour guitare seule (1958)
Concerts SMC Lausanne
Lundi 19 Janvier 2015 (Saison 2014-2015)
Maurizio Leoni, baryton, Luciano Tristaino, flûte, Luigi Attademo, guitare, Maurizio Ben Omar, percussion
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Mardi 01 Mai 1990 (Saison 1989-1990)
Dixtuor
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Mardi 15 Avril 1986 (Saison 1985-1986)
Ensemble Serenata
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Mardi 17 Décembre 1985 (Saison 1985-1986)
Trio Musiviva
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