Trash TV Trance (2001)

Trash TV Trance fait écho à un monde gorgé de sons artificiels, déformés, filtrés : « voilà ce qu’est la Nature des hommes d’aujourd’hui. » Et l’on ne peut pas s’en échapper. S’il observe que la tradition classique des « défenseurs de l’art » s’est souvent volontairement éloignée des pratiques de la musique « commerciale », Romitelli établit néanmoins un pont entre les préoccupations des compositeurs contemporains et les pratiques innovantes du rock. « Une énergie débordante, un impact violent et visionnaire, une recherche incessante de nouveaux sons capables d'ouvrir les "portes de la perception" », voilà ce que le rock peut apporter aux compositeurs contemporains. Par la saturation du son, les glissandos à outrance, des motifs qui reviennent, l’emploi d’un rasoir électrique, la pédale E-bow, qui vient déformer les sons, Romitelli construit un discours puissant qui plonge auprès de mille artéfacts sonores.
Texte : Christophe Bitar