Oeuvres
Arioso (tiré de Beloved Brother) (2021)
Simon Steen-Andersen + Biographie
pour backside-guitar
Dans Beloved Brother, Steen-Andersen arrange deux numéros du Capriccio sopra la lontananza del suo fratello dilettissimo BWV 992 (1704) pour guitare backside. Cette pièce de Bach a été probablement composée alors que son frère aîné Jakob partait pour la Suède, où il a été engagé comme hautboïste auprès du roi Charles XII. A la manière de Johann Kuhnau dans ses Sonates bibliques (1700), le Johann Sebastian Bach de 19 ans fait précéder les six mouvements du Capriccio de phrases programmatiques, une exception dans son catalogue. L’arioso qui ouvre la suite est précédé de l’intention suivante : « Voici les flatteries de ses amis, qui le dissuadent d’entreprendre son voyage ». Tout porte à croire que la pièce fut composée pour un clavicorde, un cousin du clavecin, plus expressif et plus doux.
Steen-Andersen remarque que « la guitare backside présente de nombreuses similitudes avec le clavicorde : « ses sonorités sont extrêmement douces, fines et fragiles, la technique de frappe produit un son percussif fort et les hauteurs sont souvent légèrement désaccordées. » En étouffant les cordes sur la touche et en les frappant contre le dos de l’instrument, il parvient à reproduire l’esthétique de sons tendrement désaccordés et intimement charmants de l’instrument d’origine.
De nos jours, les pièces de Bach sont généralement jouées sur d’autres instruments que ceux pour lesquels ils furent composés. Si la guitare diffère du clavicorde et semble s’éloigner encore de l’original, « cette version complète en réalité un cercle, aboutissant non loin du clavicorde dans le son, sa physique et son intimité. » L’arrangeur néanmoins laisse à la discrétion de l’interprète et à son bon goût l’exécution de l’ornementation proposée.
Texte : Christophe Bitar
Steen-Andersen remarque que « la guitare backside présente de nombreuses similitudes avec le clavicorde : « ses sonorités sont extrêmement douces, fines et fragiles, la technique de frappe produit un son percussif fort et les hauteurs sont souvent légèrement désaccordées. » En étouffant les cordes sur la touche et en les frappant contre le dos de l’instrument, il parvient à reproduire l’esthétique de sons tendrement désaccordés et intimement charmants de l’instrument d’origine.
De nos jours, les pièces de Bach sont généralement jouées sur d’autres instruments que ceux pour lesquels ils furent composés. Si la guitare diffère du clavicorde et semble s’éloigner encore de l’original, « cette version complète en réalité un cercle, aboutissant non loin du clavicorde dans le son, sa physique et son intimité. » L’arrangeur néanmoins laisse à la discrétion de l’interprète et à son bon goût l’exécution de l’ornementation proposée.
Texte : Christophe Bitar
Concerts SMC Lausanne
Lundi 27 Janvier 2025 (Saison 2024-2025)
Lauréats du Concours Nicati : Duet 2.26 & Francesco Palmieri
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