Compositeurs
Jean Perrin (1920-1989)
Jean Perrin est né à Lausanne le 17 septembre 1920. Il y est mort le 24 septembre 1989, la veille de la création de son Quatuor à cordes. Menant de front des études musicales et universitaires, il avait obtenu une virtuosité de piano au Conservatoire de Lausanne en 1942 et une licence en lettres trois ans plus tard. Travaillant le piano sous la conduite de Geneviève André puis de Charles Lassueur, il se perfectionna avec Franz-Joseph Hirt à Berne, Edwin Fischer à Lucerne et Yves Nat à Paris, en 1947-48, où il eut l’opportunité d’étudier la composition avec Nadia Boulanger et Darius Milhaud. Plus tard à Genève, il bénéficia des conseils d’André-François Marescotti en matière d’orchestration.
Professeur de piano aux Conservatoires de Lausanne et de Sion, Jean Perrin a initié des générations d’étudiants à la grandeur, à l’équilibre et à la spiritualité des maîtres classiques. Il exerça également une activité de critique musical et de musicographe, rédigeant pendant plus de vingt ans les analyses des programmes de l’Orchestre de Chambre de Lausanne.
Compositeur, il s’est illustré dans des genres très différents : riche d’une soixantaine de numéros, son catalogue contient des partitions pour orchestre, pour piano seul, des concerti, des oratorios, des œuvres chorales et vocales, et une importante musique de chambre. Dès son jeune âge, la composition a été pour Jean Perrin une vocation. Avec une forte exigence, un sens de l’absolu, une grande fidélité et beaucoup d’humilité, il a cherché en lui-même sa vérité intérieure, son propre langage musical qui, de l’avis unanime, est reconnaissable entre tous. Il n’est pas facile de cerner ce qui fait l’essence de cette musique. Jean-François Antonioli a tenté de le faire avec une grande pertinence et beaucoup de sensibilité : « A la considérer sous l’angle de l’analyse rigoureuse, c’est avant tout par sa structure harmonique, semble-t-il, qu’elle se distingue des autres. D’une importance fondamentale dans la conduite du discours, c’est cet élément qui détermine les futurs contrepoints et donne leur véritable dimension aux thèmes. Extrêmement difficile à analyser, car jouant très souvent sur l’ambiguïté des enchaînements, l’on peut dire, en règle générale, que l’écriture de Jean Perrin ne s’est jamais vraiment affranchie de la tonalité, quand bien même les diverses combinaisons peuvent atteindre un haut degré de complexité capable de masquer sa présence. La loi des attractions continue de régir l’ensemble du discours musical, allant jusqu’à lui conférer, parfois, dans le domaine mélodique, un caractère obsessionnel ou incantatoire du fait de la gravitation de certaines notes autour d’un pôle donné. Si la technique sérielle a été utilisée, c’est précisément dans le but de défier, dans certains cas particuliers, cette propension naturelle… On décèlera une application originale de la polytonalité, en une superposition difficilement imitable de notes essentielles et complémentaires, certaines notes étrangères pouvant, par un jeu habile de mise en évidence, déplacer brusquement les pôles d’intérêt. Les phrases mélodiques revêtent fréquemment un contour diatonique, ce qui les rend aisées à reproduire vocalement. » Évoquant la portée spirituelle de l’œuvre, Jean-François Antonioli écrit encore : « C’est sous le signe du <mystère> que cet œuvre me semble devoir être placé. Dans la vie de Jean Perrin, dans ses créations, dans les conseils qu’il prodigue à ses élèves, c’est le mystère qui, plus que tout, semble constamment retenir son attention. Quiconque aura eu le privilège de vivre dans son entourage n’aura pas manqué de constater cette inclination qu’il manifeste perpétuellement à se sentir relié aux forces du monde invisible. Le mystère de la vie et de la mort hante de nombreuses pages aux teintes automnales ; l’oppression fréquemment ressentie par l’auditeur, entrecoupée de nombreuses velléités d’élévation, ou tendant à s’extraire dans un monde de l’inconscient, peut parfois se figer dans une sorte d’accablement : c’est alors que les moments de féerie ou de détachement offrent un contraste auquel on ne saurait rester insensible. »
Professeur de piano aux Conservatoires de Lausanne et de Sion, Jean Perrin a initié des générations d’étudiants à la grandeur, à l’équilibre et à la spiritualité des maîtres classiques. Il exerça également une activité de critique musical et de musicographe, rédigeant pendant plus de vingt ans les analyses des programmes de l’Orchestre de Chambre de Lausanne.
Compositeur, il s’est illustré dans des genres très différents : riche d’une soixantaine de numéros, son catalogue contient des partitions pour orchestre, pour piano seul, des concerti, des oratorios, des œuvres chorales et vocales, et une importante musique de chambre. Dès son jeune âge, la composition a été pour Jean Perrin une vocation. Avec une forte exigence, un sens de l’absolu, une grande fidélité et beaucoup d’humilité, il a cherché en lui-même sa vérité intérieure, son propre langage musical qui, de l’avis unanime, est reconnaissable entre tous. Il n’est pas facile de cerner ce qui fait l’essence de cette musique. Jean-François Antonioli a tenté de le faire avec une grande pertinence et beaucoup de sensibilité : « A la considérer sous l’angle de l’analyse rigoureuse, c’est avant tout par sa structure harmonique, semble-t-il, qu’elle se distingue des autres. D’une importance fondamentale dans la conduite du discours, c’est cet élément qui détermine les futurs contrepoints et donne leur véritable dimension aux thèmes. Extrêmement difficile à analyser, car jouant très souvent sur l’ambiguïté des enchaînements, l’on peut dire, en règle générale, que l’écriture de Jean Perrin ne s’est jamais vraiment affranchie de la tonalité, quand bien même les diverses combinaisons peuvent atteindre un haut degré de complexité capable de masquer sa présence. La loi des attractions continue de régir l’ensemble du discours musical, allant jusqu’à lui conférer, parfois, dans le domaine mélodique, un caractère obsessionnel ou incantatoire du fait de la gravitation de certaines notes autour d’un pôle donné. Si la technique sérielle a été utilisée, c’est précisément dans le but de défier, dans certains cas particuliers, cette propension naturelle… On décèlera une application originale de la polytonalité, en une superposition difficilement imitable de notes essentielles et complémentaires, certaines notes étrangères pouvant, par un jeu habile de mise en évidence, déplacer brusquement les pôles d’intérêt. Les phrases mélodiques revêtent fréquemment un contour diatonique, ce qui les rend aisées à reproduire vocalement. » Évoquant la portée spirituelle de l’œuvre, Jean-François Antonioli écrit encore : « C’est sous le signe du <mystère> que cet œuvre me semble devoir être placé. Dans la vie de Jean Perrin, dans ses créations, dans les conseils qu’il prodigue à ses élèves, c’est le mystère qui, plus que tout, semble constamment retenir son attention. Quiconque aura eu le privilège de vivre dans son entourage n’aura pas manqué de constater cette inclination qu’il manifeste perpétuellement à se sentir relié aux forces du monde invisible. Le mystère de la vie et de la mort hante de nombreuses pages aux teintes automnales ; l’oppression fréquemment ressentie par l’auditeur, entrecoupée de nombreuses velléités d’élévation, ou tendant à s’extraire dans un monde de l’inconscient, peut parfois se figer dans une sorte d’accablement : c’est alors que les moments de féerie ou de détachement offrent un contraste auquel on ne saurait rester insensible. »
Oeuvres
- Canticum Laudis pur 4 voix et 8 instruments (1974)
- Concerto pour violoncelle et orchestre (1972)
- Introduction et Allegro op. 30/a pour trombone et piano (1973)
- L'Interdit visiteur pour soprano et piano (1985)
- Partita pour quatuor à cordes op. 22 (1963)
- Quatuor à cordes op. 49 (1988)
- Quatuor pour piano, violon, alto et violoncelle op. 23 (1965)
- Quintette pour cuivres (1979)
- Sanctus pour choeur mixte à 4 voix et quatuor de cuivres op. 42 (1981)
- Secundum Paulum pour ténor, clarinette, violoncelle et piano (1986)
- Six Préludes op 45 pour piano (1980-1981)
- Sonate pour piano (1980)
- Sonate pour violoncelle et piano (1956)
Concerts SMC Lausanne
Lundi 02 Octobre 2000 (Saison 2000-2001)
Quatuor Sine Nomine et Jean-François Antonioli
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Lundi 23 Février 1998 (Saison 1997-1998)
Quatuor du Temps, Deqing Wen, ehru (violon chinois)
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Lundi 06 Janvier 1997 (Saison 1996-1997)
Bruchez David
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Jeudi 02 Mars 1995 (Saison 1994-1995)
Duo Niall Brown et Isabelle Trueb
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Mardi 10 Mars 1987 (Saison 1986-1987)
Ensemble du Conservatoire de Lausanne
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Mardi 04 Février 1986 (Saison 1985-1986)
Duo Ioana Bentoiu et Jean-François Antonioli
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Mardi 22 Février 1983 (Saison 1982-1983)
Antonioli Jean-François
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Mardi 15 Décembre 1981 (Saison 1981-1982)
Choeur de la Radio Suisse Romande et Quatuor Quid Novi
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Mercredi 04 Mars 1981 (Saison 1980-1981)
Orchestre de Chambre de Lausanne, Quintette de cuivres de l'ONF et Jean-François Antonioli
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